l'eau rouge, genèse.
- Philippe Cancel, parlez-nous de l’eau rouge !
« De notre enfance en Afrique, où notre mère était institutrice, je me souviens que nous n’avions pas droit, mon jeune frère et moi au traditionnel thé vert à la menthe, au motif que nous étions déjà assez turbulent sans ça.
Aussi notre nounou nous préparait une boisson de son pays natal : l'Égypte.
Le nom de cette infusion, on la répétait plusieurs fois très vite, pour rire très fort à bout de souffle : karkadé.
C’était très chaud, brûlant même, c’était un véritable défi de le boire ainsi, c’était monstrueusement sucré, mais on brulait des calories à la tonne, c’était rouge comme « du sang de dragon » et c’était bon comme de la confiture liquide.
Et puis le karkadé s’en est allé dans la malle à souvenirs, comme le lait grenadine et le pain perdu.
Au hasard des rencontres, d’une vie pleine de fantaisie, j’ai voulu entendre à nouveau les rires du karkadé et retrouver le goût de cette enfance pleine de soleil.
De l’eau fraiche, des fleurs d’hibiscus et un peu moins de sucre que dans la formule ancestrale et cette préparation fût une révélation. Je décidais de partager cette recette, pour faire profiter au plus grand nombre tous les bienfaits de l’infusion d’Hibiscus.
Ainsi, j’ai créé l’eau rouge. »